En 1689, la route du thé et des chameaux qui relie la Russie et la Mongolie via la Sibérie, développe le commerce du thé entre ces pays.
Le thé en Russie
De 1638 au traditionnel thé russe de nos jours
Le thé, boisson nationale.
Introduit en Russie pour la première fois en 1638, offert au tsar Michel 1er par les Mongols. Quelques dizaines d’années plus tard, en 1679, les Russes goûtèrent des thés de Chine. Ils signèrent ensuite un traité avec les Chinois pour la fourniture de thé en échange de fourrures.
Dans les années 1870, le thé noir importé de Chine (en vrac ou en briques) faisait partie intégrante de la vie quotidienne des Russes. On signait les contrats, on arrangeait les mariages et on réglait les différents autour d’une tasse de thé.
Le thé au samovar
Par le passé comme de nos jours, le thé est traditionnellement préparé en faisant chauffer l’eau dans un réchaud autonome, le samovar.
Un thé très concentré, le Zavarka (5 cuillerées de thé par tasse d’eau), était infusé dans une théière adaptée appelée chainik, posée sur le samovar pour la maintenir au chaud. Une maîtresse de maison versait le Zavarka dans des tasses en verres. Elle ajoutait ensuite un peu d’eau chaude dans le samovar pour diluer le thé selon le goût des invités.
En général, le thé était bu tel quel, ou avec du citron, et sucré avec de la confiture, du miel ou du sucre. Il est accompagné de douceurs comme des syrnikis, des petits crêpes épaisses au fromage servies avec de la confiture. Ou encore des gâteaux de thé russes, biscuits de farine de sarrasin, noisettes et beurre roulés dans le sucre glace.
Les Tasses étaient posées dans des supports métalliques, les podstakanniks, pour que l’on boive le thé sans se brûler les doigts.
Le thé tradition
Il est toujours servi en Russie à de multiples occasions. Les feuilles de thé sont bien plus appréciées que le thé en sachets. Le samovar, même s’il n’est plus utilisé au quotidien, reste un symbole de vie en société, évocateur de chaleur, de confort et de convivialité.